Bonjour Léa, tu es cofondatrice de Be.cause club avec Elodie et Amandine, peux-tu nous faire une brève présentation de chacune de vous ?
Bonjour Charlotte. Alors, d’abord, il y a Elodie Pierard, elle est gérante des Ateliers du Sourcil à Marseille. Ensuite, il y a Amandine Dinolfo qui est experte en stratégie digitale. Et puis moi, je suis kinésithérapeute du sport.
Peux-tu nous parler de votre rencontre. Comment est né Be.cause club ?
Quand j’ai rencontré Elodie et Amandine, elles travaillaient déjà ensemble. Elodie nous parlait de sa frustration de ne pas pouvoir apporter de soins aux femmes qui traversent des chimiothérapies. Il faut savoir qu’on ne peut pas faire de maquillage permanent durant la chimiothérapie, comme la pigmentation des sourcils. Il doit se faire avant celle-ci, et la fenêtre de tir est très mince, environ 15 à 20 jours. C’était donc souvent trop tard. Lorsque les femmes venaient voir Elodie pour une pigmentation, le délai était déjà passé. Car, lorsque l’on tombe malade, on est percutés d’informations et, à ce moment-là, l’esthétique n’est vraiment pas une priorité.
C’est aussi le cas pour la pratique sportive. On voulait offrir ces soins supports aux femmes, qui subissent les stigmates du traitement.
Justement, peux-tu nous en dire plus sur les services que vous apportez aux femmes atteintes de cancer ?
Aujourd’hui, grâce à Elodie et à l’Atelier du Sourcil, nous avons la possibilité d’offrir aux femmes l’accès au maquillage permanent des sourcils. Nous proposons des soins de qualité et adaptés aux clientes atteintes de cancer. C’est un véritable soutien psychologique. Il faut savoir qu’un des stigmates physiques d'une chimiothérapie est l'alopécie complète.
On pense d’abord aux cheveux, mais pas souvent au regard. Mais le regard, c'est la première fenêtre sur votre personnalité, sur votre âme. Quand on regarde quelqu’un dans les yeux, on comprend la personne, on la reconnaît. On souhaite aussi que les femmes puissent se reconnaître dans le miroir, et mieux s’accepter, grâce à ce traitement.
Du côté du sport, je voulais offrir un cadre différent aux malades, les sortir du cadre médical qui les stigmatise. Et, donc, leur proposer des cours de sport, de la remise en mouvement, qui soient adaptés à leur pathologie, donc créés par un professionnel de santé, mais en même temps, hyper normales. Aujourd’hui, chez Tonic Pilates, dont je suis la cofondatrice, nous accueillons entre 15 et 20 femmes par semaine.
À date, où est-ce que vous trouvez vos fonds ? Est-ce que vous avez déjà des partenaires réguliers pour pouvoir offrir ces services qui ont un coût pour les femmes malades ?
Aujourd’hui, grâce à l’Atelier du Sourcil et à Tonic Pilates, nous avons déjà la possibilité d’offrir ces prestations. Ensuite, on aimerait aussi pouvoir diffuser l’information au niveau national, pour que ce soit pareil ailleurs, notamment dans d’autres franchises de l’Atelier du Sourcil par exemple, ou dans d’autres clubs de sport qui pourraient nous aider à améliorer le bien-être des femmes malades.
Et après, les dons spontanés nous permettent aussi d’offrir une prestation.
C’est aussi là qu’Amandine intervient. Elle est très importante dans notre trio, sa force, c’est la communication. Elle nous permet d’être visibles. Sans elle, l’information ne passe pas.
Quels sont vos projets pour la suite ?
On aimerait accueillir encore plus de femmes chez Tonic Pilates. A terme, j'aimerais avoir au moins 3 créneaux par semaine dédiés aux femmes atteintes de cancer.
On a aussi une expo photo qui va être super et qui va nous permettre de récolter des fonds pour pouvoir aider encore plus de femmes.
Et, pour finir, on réfléchit aussi à d’autres services complémentaires, comme du skin care. L’idée serait de pouvoir proposer quelque chose de pointu qui réponde aux problématiques de peaux des femmes atteintes de cancer.
Un mot pour la fin ?
L'annonce d’un cancer, c'est compliqué, c'est dur, et on souhaite apporter du réconfort à ces personnes. Une main tendue n'est pas forcément financière. Et le relais d’informations est précieux, chacun peut y contribuer !
Merci à Léa Passamar pour le temps accordé lors de cette interview.
Pour retrouver et soutenir le Be.cause Club, il suffit de vous rendre sur leur Instagram @be.causeclub
À l’occasion d’Octobre Rose,
Jeanne Vouland s'engage aux côtés de Be.cause Club dans la lutte contre le cancer. Contribuer à cette cause, qui touche profondément de nombreuses femmes et leurs proches, nous tient particulièrement à cœur.
Pour concrétiser cet engagement, nous avons créé une pièce exclusive : la chemise Pauli Love, ornée d'une broderie raffinée "Love", un clin d'œil délicat au logo de l'association.